IVG à 15 ans
Bonjour,
je souhaite apporter mon témoignage à votre blog.
j'ai bientot 32ans et j'ai subbi une ivg FORCEE à l'age de 15ans. Je n'étais pas une fille à trainer dans les rues, à faire n'importe quoi, pas de soucis familiaux ; en bref une vie de famille tout ce qu'il y a de plus normal. Mon ami avait quelques années de plus que moi, nous étions ensemble depuis 1an, je prenais la pilule et malgré tout.........je suis tombée enceinte.
ce bébé il est évidement qu'à 15ans je voulais le garder, mes parents ne s'y oposaient pas au début puis du jour au lendemain tout à basculé.
un matin, je me lève et là ma mère m'annonce froidement tu ne peux pas le garder j'ai pris rendez vous hier après midi, on va chez le gynéco tout à l'heure comme il t'a déjà vu il a préparé tous les papiers. J'ai cru mourir sous le choc ! tout c'était décidé sans moi. Quelques jours après rendez vous devant une psy de l'hopital mais là encore j'étais prévenu "attention à ce que tu dis, tu as 15ans, si tu dis à la psy que tu veux garder ce bébé on te met en foyer" que vouliez vous que je fasse ? j'ai tout apris mon texte et j'ai débiter : j'ai 15ans je vais gacher ma vie je suis trop jeune etc.... en la regardant dans les yeux, je pleurais mais elle n'a pas compris ou pas voulu comprendre.
mes parents m'on emmené à l'hopital quelques jours après, admission à 7h du matin et là on m'a laissé toute seule personne n'est venu me soutenir même pas le "papa". Dans la matinée j'ai eu une dernière écho ça a été terrible le médecin ne voulait pas montrer l'écho j'ai insister je lui ai dit je veux voir mon bb une dernière fois en le voyant je me suis éffondrée et au lieu de chercher à savoir pourquoi une telle réaction, le médecin m'a simplement dit : et ben fallait faire attention maintenant c'est trop tard !" Quelques heures après, une infirmière m'a fait prendre un comprimé ; j'ai demandé ce que c'est elle m'a dit ça va te calmer et ouvrir ton col. Ensuite on m'a emmené au bloc, on m'a posé une perf, l'infirmière n'y arrivait pas elle ne trouvait pas de veine. Je pleurai toujours, ça a du l'ennerver elle m'a dit tout en me charcutant le bras : "fallait pas faire comme les grands mademoiselle" Tout le personnel a été méchant avec moi, je n'ai pas vu de psy après. J'ai vraiment été traumatisé ; mes parents sont revenu me chercher le lendemain matin comme si rien ne s'était passé. J'avais de la fièvre mais je n'ai pas revu de médecin les infirmières m'ont dit c'est normal. Je leur en ai voulu longtemps.
Je suis resté avec ce garçon malgré tout, nous avons emménagé ensemble à mes 18ans mais ce n'été plus pareil et 3 mois après je suis partie.
J'ai rencontré l'homme qui est devenu mon mari nous avons décidé d'avoir 1 enfant et ça ne marchait pas. Ma mère s'en voulait beaucoup car après plusieurs examens les médecins on trouvé mes trompes bouchées ils en ont déduit que c'été une infection du à l'ivg que je n'aurai pas du sortir sans autres examens puisque j'avais de la fièvre. Bref, j'ai été déclaré stéril par 3 médecins dont un spécialiste de renom qui, en voyant ma détresse m'a vite fait hospitalisé pour une intervention sur mes trompes. Après, il n'était pas sur que ça arrangerait les choses. Mes parents s'en voulait beaucoup ils se sentaient responsable de ma stérilité et ils m'ont avoué pourquoi ils avaient changé d'avis. Le "papa" leur a demandé de me faire avorter vis à vis sa famille, sa religion et les a menacé de me prendre le petit s'il naissait et de l'emmener dans son pays d'origine avec SA mère. mes parents ne m'en on pas parlé à l'époque je ne sais pas pourquoi et eux non plus ; ils voulait protéger leur enfant, comme je le ferai moi même aujourd'hui.
Maintenant j'ai 3 enfants je suis heureuse et je comprend maintenant mes parents. Je pense toujours à cet IVG, il m'arrive encore d'en pleurait mais je me rend compte que c'était la meilleure solution. Quand je suis tombée enceinte de mon 3eme titi d'amour il n'était pas prévu, la question de l'ivg a été posé par mon mari ; il connait mon histoire il savait quelle serait ma réponse. Il n'a pas insisté et nous avons accueilli notre petit bonhomme. Je galère pour la contraception, rien ne me va. J'ai en ce moment 1 implant qui ne va encore pas, j'ai mes règles tous les 15 jours environs mais tant pis je préfère ne pas être bien que de risqué une autre grossesse qui cette fois ne pourrait pas être poursuivie. S'il le fallait je referai une ivg (je pense que le personnel médical ne réagit plus pareil en 2010 !) mais je préfèrerai m'en passer.
l'ivg doit être souhaité par la femme et ne jamais être fait sous la pression. Tout cela mis à part, heureusement que l'ivg a été légalisé sans cela, je n'aurai sans doute pas la même vie aujourd'hui. Un enfant à 15/16 ans ça aurait changé beaucoup de chose et je n'aurai peut être pas mes 3 chéris d'amour.
voilà mon histoire, elle n'est pas facile à raconter je pleure en écrivant. C'est un sentiment bizarre car d'un côté je ne regrette pas aujourd'hui mais je repense à la douleur que ça a été à l'époque et à la méchanceté des gens